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Au XVII ème siècle:
Le fort de Compeyre et toutes les défenses de la ville furent rasés par ordre du Roi de France au début du XVIIe siècle, comme la plupart des châteaux qui étaient encore debout dans les gorges et la vallée du Tarn et, comme en témoigne la lettre adressée par François de Noailles à François Dumas, juge pour le Roi à Compeyre , c'est le noble Jehan François de Grailhe, seigneur de Grailhe et de Ceilles qui fût chargé de cette opération. Cette lettre ordonne que le château de Caylus soit démantelé, vers 1633; cette démolition fut suivie de celles des forteresses de Creyssels, de Peyrelade et de Compeyre afin que les réformés ne puissent s'y réfugier à l'avenir. Dès lors, les caves de Compeyre perdirent ce qui en faisait la richesse: la forteresse et la sécurité des murailles de la ville qui en assuraient la sécurité aux yeux des habitants de la vallée.
Avec Henri IV et Louis XIII:
Le calme et la prospérité du pays reviennent lentement.
• La culture des mûriers et les magnaneries se développent et apportent, à nouveau,
une richesse oubliée depuis l'abandon du safran.
• Le terrible hiver du 1709 ruine les mûriers.
• Pour reconstruire les plantations, une pépinière royale est créée à la hâte à Millau (rue de La Pépinière).
• La fin des guerres de religion sonne le déclin des caves de Compeyre et
les villages de caves de la commune de Rivière sont édifiés (curiosité unique en France).
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1850, apogée des vallées des Grands Causses:
• Vigne : 15 000 hectares, production : 500 000 hl pour une valeur de 5000 de francs or.
• Amandiers : 1 000 tonnes d'amendes sèches.
• Pommes : 20 000 tonnes (vallée de la Dourbie, de la Muse et de leurs affluents).
• Cerises, prunes, poires, raisins de table (willats) : production très importante de Millau à Ispagnac.
• Soie : le revenu de la soie dépasse le revenu viticole dans certains villages (Aguessac).
• Brebis : les « troupelous » (petits troupeaux de 10 à 50 brebis) possédés par un ou plusieurs propriétaires
représentent un cheptel global de plus de 20 000 têtes et la production laitière est remarquable.
1880-1890:
Mort du vignoble, tué par le phylloxera et premier exode important des vignerons. Beaucoup, dans les environs
de Millau se reconvertissent en tanneurs ou gantiers ; ceux qui habitent plus loin, émigrent.
1890-1900:
• Replantation du vignoble mais une erreur désastreuse est commise : les cépages nobles,
gloire du vignoble ancien, sont abandonnés et remplacés par les mauvais cépages du Midi (aramon et teinturier).
• Disparition des magnaneries et des amandiers |